Que se passe-t-il quand on cuit la pâte polymère?

Pour les articles concernant les polymères, je vous conseille de lire les notes dans l'ordre de parution, soit :

1. Qu'y a t-il dans un pain de pâte polymère ?

 

 

Vous avez peut-être lu la précédente note "polymère" qui explique qu'un pain de pâte polymère, c'est comme des billes de colliers de perles emmêlées et formant des billes dures (c'est le PVC, le polymère qui est sous cette forme ici) baignant dans des perles qui  elles, peuvent bouger, comme un liquide de perles très visqueux. Si vous avez manqué les explications et que ça vous intéresse, vous pouvez aller voir ici. 

 

 

La plupart des perles qui sont à l'extérieur des billes (notamment les plastifiants) aimeraient bien aller dans ces colliers, se mélanger à eux. Mais pour l'instant, à la température à laquelle on malaxe, il fait trop froid, les colliers sont figés, comme si chaque perle des colliers était collée à sa précédente et à sa suivante.

Perles comme "collées" les unes aux autres à basse température.
Entre les perles, un petit joint de colle.

 

En chauffant, chauffant, on arrive à une température où le petit point de colle fond, où les perles des colliers peuvent enfin retrouver une certaine indépendance. Les colliers peuvent se trouver avec une autre "configuration" (allongé, avec des noeuds....). Les petites perles qui ne font pas partie d’un collier peuvent enfin pénétrer les boules de nœuds de colliers. Et que font elles maintenant ? Elles aiment beaucoup être au contact des colliers, tellement qu’elles essaient de s’insérer entre les chaînes, de les séparer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La température augmente, les perles (plastifiants) pénètrent au sein des colliers et écartent les bouts de colliers

 

Les colliers aiment bien aussi ces petites perles car elles leur permettent de mieux bouger, à des températures où ils seraient encore figés. Petit à petit les perles entrent dans les billes, écartent les chaînes et les colliers prennent plus de place.

 

Si on maintient encore cette température, les colliers prennent de plus en plus de place, les chaînes sont plus étendues et les perles de plastifiant sont mélangées, insérées dans les colliers. Bref, on a maintenant un joyeux micmac de très longs colliers, mélangés à des perles de toutes sortes le tout formant un "milieu" homogène.

 

 

Pâte polymère cuite.

 

Les colliers sont tellement longs qu’il y a toujours des nœuds entre différents colliers. C’est comme si on avait bien secoué fort et longtemps le sac qui contient des colliers et perles. Un sacré sac de nœuds. Essayez de démêler tout ça maintenant, de récupérer votre collier parmi ceux des copines ! Impossible ! En même temps, l’avantage c’est que maintenant votre pâte polymère est cuite ! Le magnifique pendentif dans lequel vous avez mis tout votre savoir-faire, toute votre créativité, que vous avez confectionné avec le plus grand soin gardera toujours la forme que vous lui avez donnée avant la cuisson !

 

J'espère que vous tenez le coup, parce que maintenant,

 

 

c'est moi qui ai une question à vous poser ici.

 

 

D'autres questions à venir : 

• Que se passe-t-il quand la pâte refroidit ?
• A quelle température chauffer la pâte polymère ?
• Combien de temps chauffer la pâte polymère ?
• A quoi sert un plastifiant ?
• Et la longueur des colliers alors ?
• Que se passe-t-il si on chauffe trop longtemps, à trop haute température ?

 

N'hésitez pas à proposer d'autres questions via les commentaires.

 

 

 

Parure ethnique

Je viens de recevoir le livre d'Elizart "Bijoux ethniques en pâte polymère et matériaux naturels". Il y a un tas de très beaux colliers, vraiment j'adore ! J'ai commencé par le premier, que j'ai adapté à ma sauce, en respectant les recettes des perles. J'ai également réalisé une paire de boucles d'oreilles.

 

 

 

 

Voici le lien pour accéder au site d'Eliz'art.

 

Suite à une remarque d'une patouilleuse avertie, je vais certainement le remanier et mettre du buna-cord à la place du fil cablé.

 

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Qu'y a t-il dans un pain de pâte polymère?

Pour comprendre ce qui se passe quand on cuit la pâte polymère, il faut d'abord imaginer de quoi est constituée cette fameuse pâte polymère, qui passionne beaucoup d'entre nous !

 

Pour simplifier, on peut représenter  une chaîne de polymère (de PVC comme dans la pâte que vous utilisez, ou d'un autre type) par un immense collier de perles toutes identiques, comme on n'a jamais pu en constituer (au moins 10 000 perles, mais ça peut aller jusqu'à 500 000 voire plus !). Dans la pâte polymère, il y a de très nombreux colliers, mais pas que.

Schématisation d'une chaîne de polymère par un collier (en réalité beaucoup plus long).

 

Dans la pâte polymère fraîchement sortie de son emballage, les colliers se trouvent d'abord sous forme de billes dures. Une bille contient de nombreux colliers entremêlés.

Plusieurs colliers entremêlés formant une bille dure.

  

Ces billes baignent dans un très grand nombre de perles d'une autre nature que celles dont sont constitués les colliers. Ces perles de couleur peuvent bouger les unes par rapport aux autres. C'est comme si on avait un liquide de petites perles (mais bien visqueux quand même). Certaines servent à ce que votre création ne soit pas trop dure et cassante et à ce que la pâte soit malléable, d'autres à ce qu'elle ait une certaine couleur, d'autres encore à ce qu'elle résiste à la lumière sans se détériorer trop rapidement ....Et chaque "marque" a sa propre recette, secrète bien sûr, que l'on appelle dans le domaine des polymères une formulation. Alors vous comprendrez bien que selon la formulation, la pâte et le produit final peuvent avoir des propriétés bien différentes ! 

 Billes de colliers de polymère baignant dans des perles (plastifiants, additifs, pigments, anti-UV...).

 

Ces billes de colliers baignant dans de toutes petites perles liquides, c'est un "plastisol" (ou plastigel, mais ce n'est pas tout à fait la même chose). Une particularité de ce plastisol est de se comporter différemment selon qu'on applique une force petite, grande ou nulle. Un peu comme la pâte dentifrice ou la peinture (quand on presse le tube de dentifrice, la pâte peut facilement en sortir : c'est un liquide, mais dès que l'on n'exerce plus de force, quand la pâte est sur la brosse à dent, c'est un solide qui garde sa forme et ne s'écoule pas (quand même un peu la plupart du temps). La pâte est donc plutôt liquide quand on tire, pousse, malaxe fortement (donc elle peut changer de forme). Et solide quand on applique une force très faible ou nulle (la forme moulée, malaxée garde sa forme si on la laisse tranquille).

 

 

Prochaine étape : que se passe-t-il quand on cuit la pâte polymère?

 

 

 

Collier rouge

Je me suis fait offrir une belle robe d'été toute rouge. Bien évidemment rien à mettre dessus. Dans ma lancée colliers de perles rondes, voici donc un collier tout simple avec une perle rouge, évidemment.

 

 

 

 

Collier de perles craquelées beige et marron

Voici un collier avec des perles faites au claygun, avec de la pâte séchée pour obtenir des craquelures. Perles ensuite bien poncées, polies et lustrées.

 

Je le mets souvent et il est très agréable à porter.

 

Dans la même veine, j'ai essayé de réaliser un bracelet à la Ronna Sarvas Weltman, simplement extrudé et avec les mêmes couleurs. Je le trouve un peu raté, je ne sais pas pourquoi. Aussi tant que j'y étais, d'autres bracelets plus dans les tons orangés.

 

 

 

 

 

Colliers d'été colorés

Je viens encore de recevoir un nouveau livre. Celui de Ronna Sarvas Weltman. Il est magnifique, associe pâte polymère et wire, et les modèles ne sont pas trop "rigides", tout ce que j'aime.

Je n'ai pas encore réalisé de modèles en entier (ça va venir), mais je me suis inspirée de la confection de certaine perles, pour la forme et la matière (recette de cuisine), et de ses techniques de wire.

 

En fait, j'ai réalisé 3 colliers différents, tous avec une boule de wire au centre, pas mal de pendentifs fleurs ou autre avec une attache au dos, et des liens en wire. Du coup, on peut obtenir différents colliers en changeant le pendentif et l'accroche.

  Voilà, je me suis bien amusée à faire tout ça. J'ai beaucoup d'autres petits pendentifs fleur sur le même modèle avec des combinaisons de couleurs différentes (pas photographiés).

 

 

 

 

 

 Et puis une patouilleuse de talent m'a suggéré de texturer un peu les fleurs. Ce que j'ai immédiatement fait. Et c'était une très bonne idée !!! Voici donc d'autres pendentifs à attacher aux colliers, et c'est vrai que ça apporte tout de suite quelque chose ! Merci des conseils dont je suis avide.

 

 

 

(La qualité des photos n'est pas bonne, mille excuses).

 

 J'utilise le terme "patouilleuse" car j'ai encore du mal à utiliser le terme "polymériste". Je viens en effet du monde de la science des polymères et pour moi un polymériste est celui qui fabrique, synthétise des polymères. Si quelqu'un connaît un autre terme que "patouilleuse" faites-moi signe, proposez....

 

Je crains que certaines (que je pourrais citer par exemple dans ce blog), que je considère comme de véritable artistes, qui ont une technique fabuleuse, ne soient vexées par l'emploi de ce terme. Quoi qu'il en soit, pour l'instant, et en attendant mieux, c'est patouilleuse. Pardon, mais ce n'est pas péjoratif pour moi.